Citoyen numérique : une route vers le mieux-être

gogoulet Marketing Laisser un commentaire

2020 et 2021 ont permis plusieurs avancées technologiques importantes. La démocratisation de l’enseignement à distance et du télétravail fait certainement partie des points forts des derniers mois. Toutefois, avec cette surutilisation des plateformes numériques, la définition de citoyen numérique mériterait d’être éclaircie selon les usages et les pratiques modernes que nous pouvons observer au Québec.

Tout d’abord, la notion elle-même est portée à changer de nom. De citoyen numérique, on passe à citoyen de l’ère numérique. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est maintenant plus difficile de séparer l’être humain de son utilisation du Web. Ce dernier est omniprésent et se retrouve même dans des objets aussi ordinaires qu’un réfrigérateur ou un stylo.

L’accessibilité au Web

Connecté en moyenne plus de 9 heures par jour, l’utilisateur du Web moderne se définit évidemment par son utilisation de plateformes sociales, mais aussi par l’usage des logiciels SAAS (Software As A Service, ex.: G Suite, Office 365, Salesforce) qui sont bien implantés dans les entreprises québécoises.

Certains des problèmes criants du Québec numérique ont d’ailleurs été mis en lumière au cours des derniers mois. L’accessibilité du Web est encore un enjeu. Dans certaines régions, trouver un fournisseur Internet qui offre une connexion haute vitesse fiable représente encore un défi. Travailler de la maison dans des conditions optimales n’est donc pas à la portée de tous les Québécois.

Un simple road trip à 40 minutes à l’extérieur du grand Montréal nous permet de voir qu’il est, déjà là, difficile de trouver une connexion stable et rapide. C’est encore plus frappant dans les régions éloignées des grands centres. Ces dernières ont reçu la bonne nouvelle des gouvernements que la connexion haute vitesse se rendrait chez eux, mais en 2023.

Malgré les efforts gouvernementaux des dernières années, le déploiement des technologies est beaucoup plus lent que prévu, voire bien en retard, par rapport aux véritables besoins des Québécois.

La littéracie numérique

Au-delà de l’accès au Web, les gens qui ont la chance d’avoir une connexion de qualité ont été frappés par les changements rapides de leur environnement de travail.  Passer des rencontres dans la salle de pause à des rencontres quotidiennes sur Zoom ou sur Google Meet demande une mise à niveau, autant technologique que relationnelle. En apprendre davantage sur les outils et les logiciels utilisés en entreprise est nécessaire. Il ne faudrait pas non plus minimiser l’impact des transformations amenées par ce virage numérique accéléré sur les contacts humains.

Une nouvelle série d’outils a été mise en place pour assurer la continuité de nos 5@7, de nos anniversaires et même de nos réveillons de Noël pour fêter ensemble à distance. Mais avec l’arrivée de ce nouvel écosystème de logiciels, on s’est rapidement rendu compte qu’il était devenu complexe de s’éduquer sur tous les nouveaux produits, encore plus de les maitriser.

Dans l’optique d’une gestion efficace du changement numérique, il est important de garder l’humain au centre des décisions. Il faut continuellement s’assurer que les personnes impliquées comprennent les bonnes pratiques et les limitations de l’outil utilisé. Cela entraine beaucoup de questions importantes : pourquoi un nouvel outil est-il nécessaire? Est-ce qu’il répond vraiment aux besoins de ses utilisateurs ou est-ce qu’il reflète plutôt les ambitions des gestionnaires qui ne l’utiliseront pas? Combien de temps et de ressources faudra-t-il investir pour maitriser les nouveaux outils ou, à tout le moins, pour comprendre les bonnes pratiques numériques?

Pis la santé mentale dans tout ça ?

Les interactions sociales sont essentielles au bien-être humain. Toutefois, de nombreuses études ont révélé un lien direct entre l’utilisation des sites de réseautage social et l’accroissement des cas d’anxiété et de dépression chez les enfants. Une réflexion sur le temps passé en ligne et sur l’utilisation que nous faisons des médias sociaux est importante. Une réflexion qui devrait porter sur nos droits, mais surtout sur nos devoirs de citoyens à l’ère du numérique devrait s’entamer. Les internautes devraient donc prendre un pas de recul et analyser l’effet que l’utilisation des médias sociaux a sur leur humeur et leur santé mentale. Par exemple, les jeux en ligne et les différentes formes de clavardage peuvent favoriser des interactions sociales positives. Toutefois, dans certains cas, certaines personnes peuvent devenir dépendantes de la technologie au point où leur comportement et leurs habitudes de sommeil en souffrent.

Les paliers de la citoyenneté numérique

La citoyenneté à l’ère du numérique est en constante évolution et devient une facette importante de notre quotidien. Bien que son enseignement soit encore laissé pour compte et que sa compréhension en entreprise n’est pas encore complète, cette manière de vivre en société gagne du terrain dans le monde de l’éducation et des affaires.

Constituée de 9 paliers d’envergure, la citoyenneté à l’ère du numérique touche à tous les aspects de notre vie virtuelle et prolonge les droits et devoirs civiques de notre vie « réelle ».

Les 9 paliers de la citoyenneté numérique

  • Les droits
  • L’accès
  • La nétiquette
  • La littératie numérique
  • La communication
  • Le commerce
  • La sécurité
  • Les droits et responsabilités
  • La santé et le bien-être

Une meilleure compréhension des attitudes et comportements attendus des internautes mènera inévitablement à la mise en place de politiques claires en entreprise. Plus les organisations seront nombreuses à promouvoir la citoyenneté numérique, plus les employés, et par conséquent leur entourage, seront formés à utiliser le numérique de manière éthique et empathique.

Travaillons à mieux comprendre le rôle que joue le numérique dans nos vies, développons notre sens critique envers les sources d’information innombrables sur le Web et transformons-nous tous ensemble en citoyens de l’ère numérique éduqués, conscientisés et engagés.

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